domingo, 6 de enero de 2013

Marseille, Capitale européenne de la culture 2013


Capitale européenne de la culture cette année, la métrople donne le coup d'envoi des festivités dans une semaine, après cinq ans de préparation et quelques rebondissements. La programmation joue à la fois sur des valeurs sûres et des initiatives plus atypiques.




Comme capitale européenne de la culture, Marseille-Provence 2013 ne ressemble à aucune autre. «Elle présente au moins trois particularités qui ont conditionné la programmation, dit Jean-François Chougnet, directeur général de la manifestation. La première, c'est le territoire: non pas une ville ou une agglomération constituée mais un ensemble de 90 communes avec une coordination compliquée. La seconde, c'est la Méditerrannée: conçu avant les printemps arabes et au moment du projet de l'Union pour la Méditerranée, la capitale a été pensée comme le lieu d'un dialogue entre les deux rives et bien des projets y font référence. La troisième, c'est le financement: sur un budget de 91,5 millions d'euros, 15 millions d'euros viennent des entreprises.»



Entre Europe et Méditerranée, les deux millions d'habitants de Marseille Provence se sont mobilisés pour vous offrir, tout au long de l'année 2013, le meilleur de leur créativité, de leur savoir-faire et de leurs rêves. Une offrande collective que nous vous proposons de partager en toute ambition et en toute simplicité, tout au long de l'année 2013, sur l'ensemble du territoire Marseille Provence.


Les 12 et 13 janvier prochains, nous célèbrerons avec vous le lancement de la Capitale européenne de la culture 2013 : Parcours d'art contemporain, Parade des Lumières, Grande Clameur, Chasse au 13'or, Révélations sur le Rhône… un programme riche en manifestations et en surprises nous fera entrer dans cette année exceptionnelle.

La galette des rois


D'où vient la tradition de la galette des rois?
Elle remonte à une fête antique : à Rome, on célébrait les saturnales en mangeant des cadeaux dans lesquels se trouvait une fève. Ce rite païen fêtait le solstice d'hiver, à partir duquel les jours rallongent, et donc l'ouverture sur le printemps.

Cette tradition s'est par la suite conjuguée avec le monde chrétien et la légende des Rois mages. L'Eglise catholique célèbre par ailleurs la "fête des fous" : une journée lors de laquelle le bas clergé est autorisé à se parer du pouvoir de ses supérieurs.
A partir du XIVe siècle, on commence à "tirer les rois". Cette tradition ne concerne alors que les élites. Si la forme ronde de la galette (On parle de galette au nord et de brioche, en forme de couronne, au sud) et sa dorure à l'œuf symbolisent le passage vers le soleil, il n'est pas question de pâte feuilletée telle que nous la connaissons aujourd'hui. Ni d'un gâteau fourré à la frangipane. Contrairement à une légende tenace, celle-ci n'a pas été importé d'Italie par Catherine de Médicis. On l'utilisait déjà, au Moyen-Age, pour la fabrication de sauces ou dans des plats, mais pas pour fourrer les gâteaux. Cet usage apparait plutôt au XIXe siècle.
Précisons que l'Eglise a longtemps lutté contre cette tradition sous-tendue par un rite païen.

Que symbolise la fève?
Dans les civilisations antiques, les fèves (qui sont alors des légumes, au sens premier du terme) sont un moyen de communiquer avec les morts via la pensée magique. Elles symbolisent aussi l'embryon, qui va permettre la renaissance.
On les retrouve dans d'autres gâteaux que ceux de l'Epiphanie : ceux consommés lors d'un mariage, où que l'on donne aux accouchées. Il s'agit d'une offrande rituelle.
Les petits sujets en porcelaine font leur apparition au XVIIIe siècle. Ils sont alors radicalement chrétiens : ce sont des poissons (l'emblème des premiers chrétiens) ou des baigneurs (qui symbolisent Jésus).

Où cette tradition est-elle célébrée?
C'est une coutume très française. En Espagne, où l'Epiphanie est une journée très festive - les enfants y recevaient autrefois des cadeaux - la galette des rois n'est pas consommée. L'Allemagne, où s'est implantée la réforme protestante, ainsi que les pays anglo-saxons, se sont débarrassés de cette tradition.

Publié par Le Nouvel Observateur (04-01-2013)